Une torée avec seize membres de la tribu Suruì

Article paru dans Arcinfo du 12 mai 2018

Photo Keystone
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PESEUX/CORCELLES La forêt au cœur de deux jours d’échanges.

Chef de village amazonien, Almir Narayamoga Suruì fut le premier Suruì à aller à l’université. Il en est revenu avec un diplôme de biologie, un ordinateur et internet. Cet homme né en 1974 est devenu l’un des plus grands activistes autochtones d’Amérique du Sud. Il s’est réfugié aux Etats-Unis en 2007, sa tête ayant été mise à prix au Brésil.

Le dignitaire Almir et quinze autres Suruìs – dont la plupart n’ont jamais quitté le Brésil auparavant – seront de passage dans la région pendant deux jours, à l’instigation de l’association Peseux en mieux. Avec un programme en trois temps, qui démarre par une torée jeudi 24 mai au Stand de tir de Corcelles (dès 17h) à laquelle la population est invitée. Sur ce site avec vue sur le lac et les Alpes, les hôtes Suruì seront initiés à l’art d’emballer le saucisson neuchâtelois. Cor des Alpes, accordéons, danses traditionnelles Suruì et du MDC, la soirée s’annonce haute en couleurs. Le conseiller d’Etat Jean-Nathanaël Karakash viendra prononcera une allocution.

Le lendemain, le groupe visitera Neuchâtel avec guide et interprète. Il sera ensuite reçu par deux conseillers communaux de la Ville.

Planter 1000 arbres

Suivra un 3e rendez-vous interactif avec 300 élèves au collège primaire des Guches, à Peseux. Après avoir visionné un film sur l’Amazonie, les écoliers pourront poser des questions aux Suruìs. La rencontre se conclura par une flash-mob sur le terrain de Pamplemousse.

La forêt est au cœur de cette visite, point de départ d’échanges qui vont se multiplier à l’enseigne de CôteAmazone. «Nous allons développer un partenariat», détaille Sébastien Schintz, de Peseux en mieux. L’objectif est de financer la plantation de mille arbres en Amazonie et la formation de jeunes qui envisagent d’entreprendre des études supérieures. Avec ses concitoyens, le chef Almir lutte sans relâche contre la déforestation en Amazonie. Il a convaincu Google Earth de l’aider dans son combat pour lutter contre le déboisement illégal. BRE

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L’Echo du Vignoble joue par coeur la mélodie du vivre ensemble

Si l'Echo du Vignoble émarge à Peseux mais se produit volontiers à Neuchâtel - ici lors de la fête de la jeunesse.
Si l’Echo du Vignoble émarge à Peseux, elle se produit volontiers hors de ses frontières, comme ici lors de la Fête de la jeunesse à Neuchâtel.

«Je remarque vraiment un lien entre les jeunes de Peseux et de Corcelles-Cormondrèche», explique Olivier Simon, qui dirige l’Echo du Vignoble depuis 2015. Officiellement pourtant, la fanfare est subiéreuse si l’on s’en réfère à son oriflamme. Mais les choses changent. Par exemple, on ne dit plus “fanfare” mais “harmonie”, car l’ensemble mixe les bois (flûtes, saxophones, etc.) et non seulement des cuivres (trompettes, trombones, etc.).
Son dynamisme, ladite harmonie le tient à coup sûr de sa jeunesse : une moyenne d’âge inférieure à 20 ans, ça déménage forcément! Et ça cohabite très bien avec trois dinosaures – on sait juste qu’ils n’ont pas fondé l’Echo du Vignoble il y a 135 ans.
Olivier Simon, par ailleurs enseignant de physique et de mathématiques, ne trouve pas si différent d’enseigner la musique. «Je ne mets pas de notes aux musiciens, ils en ont assez sur leurs partitions!, lance-t-il. Et j’ai autant d’objectifs pour eux que pour mes étudiants. Dans les deux cas, le succès passe par le travail et la motivation!», assure-t-il.
Autre garante du succès: l’ambiance dans le groupe. «Si la répétition est empreinte de bonne humeur, on peut vraiment construire quelque chose ensemble. Un signe qu’on est tous détendus, c’est lorsque les musiciens osent poser des questions», explique Olivier Simon. Puis on trouve des solutions adaptées à chacun. Une dynamique qu’il recherche pareillement à l’école où la notion de classe est moins présente depuis la suppression des filières préprofessionnel, moderne et maturité au Cycle 3.
Accepter et vivre les différences de niveaux, par-delà les frontières communales, pour trouver l’harmonie, voilà une bien belle définition du “vivre ensemble” !

Pierre Alain Heubi

L'Echo du Vignoble dans le spectacle «Les haricots tragiques», avec le concours de comédiens (30 sept. et 1er oct. 2016 à la salle de spectacles à Peseux).
L’Echo du Vignoble dans le spectacle «Les haricots tragiques», avec le concours de comédiens (30 sept. et 1er oct. 2016 à la salle de spectacles à Peseux).