«Je remarque vraiment un lien entre les jeunes de Peseux et de Corcelles-Cormondrèche», explique Olivier Simon, qui dirige l’Echo du Vignoble depuis 2015. Officiellement pourtant, la fanfare est subiéreuse si l’on s’en réfère à son oriflamme. Mais les choses changent. Par exemple, on ne dit plus “fanfare” mais “harmonie”, car l’ensemble mixe les bois (flûtes, saxophones, etc.) et non seulement des cuivres (trompettes, trombones, etc.).
Son dynamisme, ladite harmonie le tient à coup sûr de sa jeunesse : une moyenne d’âge inférieure à 20 ans, ça déménage forcément! Et ça cohabite très bien avec trois dinosaures – on sait juste qu’ils n’ont pas fondé l’Echo du Vignoble il y a 135 ans.
Olivier Simon, par ailleurs enseignant de physique et de mathématiques, ne trouve pas si différent d’enseigner la musique. «Je ne mets pas de notes aux musiciens, ils en ont assez sur leurs partitions!, lance-t-il. Et j’ai autant d’objectifs pour eux que pour mes étudiants. Dans les deux cas, le succès passe par le travail et la motivation!», assure-t-il.
Autre garante du succès: l’ambiance dans le groupe. «Si la répétition est empreinte de bonne humeur, on peut vraiment construire quelque chose ensemble. Un signe qu’on est tous détendus, c’est lorsque les musiciens osent poser des questions», explique Olivier Simon. Puis on trouve des solutions adaptées à chacun. Une dynamique qu’il recherche pareillement à l’école où la notion de classe est moins présente depuis la suppression des filières préprofessionnel, moderne et maturité au Cycle 3.
Accepter et vivre les différences de niveaux, par-delà les frontières communales, pour trouver l’harmonie, voilà une bien belle définition du “vivre ensemble” !
Pierre Alain Heubi