La hausse de la taxe déchets à Peseux n’est pas une fatalité

Le difficile sujet de la gestion des déchets doit évoluer à Peseux, c’est la conviction de l’association Peseux en mieux dont des membres sont présents à quinzaine aux écopoints du village. Analyse et pistes d’amélioration.

La taxe de base relative aux déchets ménagers a fortement augmenté cette année : puisqu’elle est passée de 50 à 61 francs annuellement. Pour un ménage de quatre personnes, la taxe était de 151 francs en 2017, elle passe à 184.50 TVA incluse en 2017. Cela représente une augmentation de plus de 20%.

La Commune ne fait que reporter le prix des incivilités
Comme tout le monde le sait, quantité de déchets sont placés dans les containers répartis un peu partout sur le territoire communal dans des sacs Coop, Migros ou autres non taxés. Ils sont évacués par la voirie mais émargent à un décompte séparé puisqu’ils n’ont pas été taxés par les sacs officiels Vadec.
En outre, beaucoup trop souvent les bennes de verres, de papiers ou de carton situées dans les écopoints contiennent d’autres déchets. Ces conteneurs sont donc déclassés, c’est-à-dire que le tri n’est pas considéré comme valable. Conséquence : le prix relatif à la récupération n’est pas payé à la Commune.
Il faut savoir que les communes n’ont pas le droit de subventionner le compte relatif à la gestion des déchets, celle-ci devant s’autofinancer. Celles-ci optent souvent pour la voie la plus simple qui est de répercuter le prix des incivilités sur le prix de la taxe de base. Malheureusement, avec ce système les bons citoyens sont autant punis que ceux qui ne respectent pas le système en place.

Lors d'une formation des bénévoles Peseux en mieux devant le hangar des Travaux publics. Au centre, le chef-adjoint Philippe Gremaud dispensant la formation. (photo: S. Sintz)
Des bénévoles Peseux en mieux en formation avec Philippe Gremaud, chef-adjoint des Travaux publics de Peseux. Sur la table, le mètre cube quotidien de déchets intempestifs ramassé aux abords des écopoints. (photo: S. Sintz)

Pourtant, les alternatives existent, comme celle décrite dans notre article concernant la visite d’une déchetterie mobile, en l’occurrence celle de Renens dans le canton de Vaud, à l’ouest de Lausanne. Appliquer bêtement le système observé là-bas serait naturellement une ânerie car notre configuration géographique, notre population et la taille de notre village n’ont rien à voir avec cette ville de 20’000 habitants. Nous ne sommes qu’un petit village de quelque 5700 âmes. Mais nous avons pourtant les problèmes d’une ville !

Peseux possède actuellement 6 écopoints et quantité de conteneurs sur roulettes où les habitants peuvent placer leurs sacs gris sans avoir à les poser devant leurs portes les mardi et vendredi matin. A notre sens, cette configuration est la cause d’une bonne partie des incivilités.

Partant des constatations qui précèdent, nous formulons les propositions suivantes :

Taxer les conteneurs aux propriétaires et/ou aux gérances selon leur degré d’incivilité. Par exemple dès que le 10% du contenu est hors norme (sacs non taxés, déchets pêle-mêle), envoi d’une facture à la gérance pour le manque à gagner communal. Ce faisant, la Commune diminuerait drastiquement ses pertes et la taxe déchets ménages pourrait à nouveau baisser !

Remplacer les 6 écopoints par des déchetteries mobiles installées alternativement à 2 ou 3 endroits du village le samedi matin. On verrait apparaître toutes les 2 ou 3 semaines une mini-déchetterie – un « petit Plaines-Roches » avec toutes les filières de déchets possibles y compris les encombrants – à proximité de chez soi. On éviterait ainsi les tonnes de déchets abandonnés de nuit par des citoyens de la commune ou d’ailleurs aux abords des écopoints.

En supprimant les écopoints à Peseux, on retrouve 6 endroits pouvant à nouveau servir de parking ou accueillir des espaces verts. Outre leur aspect nettement inesthétique et le fait qu’ils attirent les dépôts illégaux, les conteneurs et bennes génèrent de nombreuses nuisances telles que le bruit des véhicules, l’encombrement de la chaussée (à la rue des Placeules notamment), le bruit du jet du verre déversé parfois en soirée ou le dimanche. Le tri approximatif serait lui aussi endigué puisque selon le concept des déchetteries mobiles, du personnel formé conseille les usagers et veille à la pureté du contenu des bennes.

Volontariat, convivialité
Certes, le personnel à disposition de ce modèle de déchetterie comporte un coût. Le calcul doit être fait. Pas seulement en termes financiers mais aussi en tenant compte du mieux-vivre engendré par la disparition des écopoints permanents. Par ailleurs, il n’est pas exclu d’intéresser des bénévoles à soutenir les employés communaux dans leur tâche. Un espace avec des objets encore utilisables à donner et un coin pour la réparation d’objets (concept repair’ café) lors des samedi-déchetterie feraient de ces derniers des lieux conviviaux d’échange entre les gens du village !

Outre les dépôts intempestifs perpétrés sur les écopoints, ici celui de Boubin, plusieurs personnes n'apprécient par leur esthétique.
Outre les dépôts intempestifs perpétrés sur les écopoints, ici celui de Boubin, plusieurs personnes n’apprécient par leur esthétique.

 

Entre les conteneurs à papier de l'écopoint de Boubin. (Photo: S. Sintz)
Entre les conteneurs à papier de l’écopoint de Boubin. (Photo: S. Sintz)

 

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